Quelques expériences récentes m’obligent à penser que le commerce est vraiment en train de changer. D’un côté, les vendeurs qui ont des boutiques réelles et qui appartiennent à des chaines ou des grands groupes, mettent le paquet en investissement sur leurs boutiques virtuelles et sur le e-commerce. En contre partie, les acheteurs recherchent via le net les meilleurs prix…et les trouvent !

Le 26 avril dernier sortait l’album « Tels Alain Bashung« . De passage en ville, je m’arrête à la Fnac pour l’acheter : il était affiché à 17,99 €. Bizarre, me dis-je, il me semblait l’avoir vu à 15,99 € sur internet, ce que me confirme le vendeur. De retour devant mon ordinateur, n’ayant pas acheté le CD, je constate que Fnac.com vend le CD 2 € de moins, précisant « Prix spécial Internet – Prix non applicable en magasin Fnac« . Donc, si je le commande sur internet, je n’ai pas de frais de livraison en plus dès lors que je choisis de le faire livrer au magasin, ce que je fais. Vous voyez un peu l’histoire de fou ? Je commande un CD moins cher sur internet que je vais chercher en magasin !

Alors que j’écoute avec nostalgie ce bon CD, voici que l’affaire DSK éclate : afin d’en savoir un peu plus sur le sexe en politique, je repasse à la Fnac pour acheter le livre de Christophe Dubois et Christophe Deloire, en poche : « Sexus Politicus« . Bien évidemment, les deux exemplaires que la Fnac avait ont disparu en moins de temps qu’il n’a fallu à DSK pour se faire rattraper dans l’avion… Et la vendeuse m’indique qu’ils n’en auront pas avant la fin de la semaine suivante… Je me connecte donc sur Fnac.com et je commande le livre au même prix qu’en magasin (6,65 €), sans frais de port puisque le libraire les offre pour les commandes de livres. Juste quelques jours de patience, le temps que La Poste fasse son boulot (en espérant que mon envoi ne fasse pas partie des colis perdus à La Poste) !

Comme l’été semble vraiment là, il me prend une envie compulsive d’acheter un nouveau parfum plus frais, plus adapté à la chaleur sur ma peau. Ayant une carte de fidélité chez Marionnaud, je m’y rend (c’est à côté de la Fnac !!!) : ils n’ont plus qu’un flacon de l’elixir convoité dont ils ont mis l’emballage en rayon et le flacon dans le tiroir en dessous « pour éviter le vol ». Je suis surprise et je fais part de mon étonnement à la vendeuse : rien ne me garantit qu’il n’a pas servi de testeur puisqu’il n’y en avait pas, et puis, à ce prix là, on a envie d’un flacon bien emballé dans son emballage d’origine, non ? Je rentre dans deux autres parfumeries sur mon chemin mais elles ne l’avaient pas dans le format que je voulais. De retour chez moi, je me connecte sur le site de la chaine de parfumerie : première surprise, l’eau de parfum en 50 ml est à 65,20€ au lieu de 66,70 € en boutique ! Je fais une recherche rapide sur Google pour voir si des bons de réduction pouvaient exister chez ce parfumeur : immédiatement, je trouve le code PLATINE20 qui m’accorde 20 % de réduction (jusqu’au 31 août 2011 sur votre produit préféré !). Je paye donc mon parfum 52,16 € avec les frais de livraison offerts et ma carte de fidélité créditée des points correspondants. J’ai du patienter seulement du vendredi matin au lundi matin pour l’avoir entre les mains !

Ces quelques exemples ont trait uniquement à des chaines de magasins dont la notoriété n’est plus à faire. Je n’ai pas évoqué les e-commerces qui ont fait des prix cassés de marques leur spécialité, tels Ventes-privées, Mistergooddeal, etc…. Alors demain, les boutiques auront-elles disparu de nos centre-villes ? Non, je ne le pense pas, mais la boutique virtuelle devient le complément essentiel de la boutique réelle.

7 Commentaires

  • C’est vrai que la personne qui a écrit dépense pas mal quand même. Je dirais même que c’est impressionnant.

    Pour en revenir au sujet de l’article, je ne crois pas (et en même temps je n’espère pas) que ce soit la fin des boutiques « classiques ».

    Même si beaucoup de personnes achètent aujourd’hui sur le net, on reste quand même toujours attaché aux boutiques, au contact humain, ….
    De plus, c’est utile pour certains achats mais d’autres (plus impliquant notamment) ne se feront jamais sur le net.

    Et puis franchement, si il n’y a plus de boutiques, que vont faire les filles toute l’après-midi?? (je préviens tout de suite, ce n’est qu’une blague. je n’ai pas envi d’avoir toutes les féministes derrière moi)

  • Je ne pense pas non plus que la fin des boutiques soit pour tout de suite…
    C’est pratique d’acheter ses CDs et bouquins en ligne, mais il est toujours agréable (pour certain/e/s) de faire les boutiques, de se promener sans avoir décidé de faire tel ou tel achat.
    C’est pareil pour les livres numériques : ils existent et sont de plus en plus fréquents, mais aucun outil actuel ne remplace un vrai livre en papier.
    Mais il est vrai que le commerce a énormément changé à ce niveau. Tu parles des stocks à la Fnac, c’est pareil aussi pour le choix : en magasin j’aurai le choix entre 10 livres dans la catégorie fiction, sur le site j’aurai le choix entre une centaine.
    Peut être que les grandes marques vont être davantage sur Internet et laisseront plus de places aux boutiques indépendantes « en vrai ».
    Affaire à suivre…

  • Pour revenir sur ton achat de parfum chez Marionnaud moins cher sur le site qu’en boutique, je crois qu’il s’agit d’une pratique généralisée, sauf exceptions.
    On considère en effet que les coûts de vente du produit sont moins chers sur le site, en effet pas besoins de loyer de magasin, d’amortissement de travaux, de frais de personnels aussi importants, …, pas de démarque inconnue non plus! Les frais les plus importants sont dans les frais d’envois et confection du colis, mais d’un coût plus faible que les frais d’exploitation d’une boutique.
    Le problème réside d

  • Pour les parfums, personne n’a encore inventé la senteur qui arriverait avec la présentation du produit sur Internet. On doit encore aller en parfumerie pour faire son choix. Mais c’est vrai que les parfums sont moins chers sur Internet, parceque les coûts de distribution sont inférieurs à ceux d’un magasin. Quant à présenter l’emballage en rayon sans le flacon de parfum à l’intérieur, il s’agit d’une exclusivité Marionnaud destinée à combattre le vol, mais qui est très mal vue par les consommateurs et également par les marques distribuées. Chanel a envoyé un courrier recommandé à toute sa distribution pour interdire cette pratique sous peine de retirer sa marque des points de vente concernés. Merci pour l’article.